Quelques facettes d’ Auguste RODIN.
Les Bourgeois de Calais
Le Penseur
La Porte de l’Enfer
Les dessins « érotiques »
Vidéo d’après un film de 1914.
Commentaires de Sacha Guitry (1957?), en fin d’article.
François-Auguste-René Rodin (Auguste Rodin)
Naissance : Paris, 1840 – Décès : Meudon-la-Forêt, 1917
Auguste Rodin, né le 12 novembre 1840 dans une famille modeste, aura une influence profonde sur la sculpture du XXème siècle. Admis à l’école spéciale de dessin et de mathématiques, dite « la Petite École » à l’âge de quatorze ans, il suivra les cours de Lecoq de Boisbaudran et du peintre Belloc et découvrira la sculpture l’année suivante.
Ayant échoué à trois reprises au concours d’entrée à l’Ecole des Beaux-arts, Rodin travaillera comme maçon chez plusieurs décorateurs et ornemanistes. Il entrera chez les Pères du Très-Saint-Sacrement en 1862 – après le décès de sa sœur Maria – qu’il quittera sur les conseils du père supérieur qui l’encouragera à poursuivre dans la voie artistique. Rodin collaborera avec Carrier-Belleuse en 1864, année au cours de laquelle il rencontrera Rose Beuret, une ouvrière couturière âgée de vingt ans qui lui servira de modèle et deviendra sa maîtresse. Camille Claudel naîtra la même année et Auguste-Eugène Beuret, fils naturel du sculpteur, en 1866.
Rodin accompagnera Van Rasbourgh à Bruxelles en 1870, sera mobilisé comme caporal dans la Garde Nationale à son retour à Paris, puis sera réformé pour sa myopie. Il retrouvera Carrier-Belleuse en Belgique, avec lequel il collaborera jusqu’en 1872. Associé par contrat au sculpteur belge Antoine-Joseph Van Rasbourgh en 1873, Rodin participera au décor du Palais des Académies à Bruxelles, peindra une série de paysages de la forêt de Soignes et réalisera des lithographies destinées au journal satirique Le Petit Comique.
Il étudiera Michel-Ange en Italie en 1875, puis exposera l’Age d’airain au Cercle artistique et littéraire de Bruxelles et au Salon des Artistes français de Paris en 1877. Il sera alors accusé d’avoir moulé sa figure sur nature.
Rodin quittera la Belgique, avec Rose, et entreprendra sa première grande tournée des cathédrales du centre de la France avant d’intégrer la Manufacture de Sèvres jusqu’en décembre 1882. Il occupera en 1880 son premier atelier du dépôt des marbres, au 182 rue de l’Université, qu’il gardera jusqu’à sa mort. L’Etat français lui achètera l’Age d’airain et commandera une porte pour le futur musée des Arts Décoratifs. Il y travaillera jusqu’à la fin de sa vie sans la livrer. (voir vidéo en fin d’article)
Les Bourgeois de Calais.
Rodin, qui vendra à l’Etat une épreuve de son Saint Jean-Baptiste en bronze en 1881, apprendra la gravure à Londres, auprès d’Alphonse Legros. Il exécutera les figures d’Adam, d’Eve et du Penseur l’année suivante et fera la connaissance de Camille Claudel, alors âgée de 19 ans, en 1883. La municipalité de Calais lui commandera un monument commémoratif à Eustache de Saint Pierre, qui deviendra le Monument aux Bourgeois de Calais et sera inauguré en 1895 en présence de Rodin.
(Le succès de la Porte et les nombreux contacts mondains de Rodin finissent par porter fruit et de nouveaux contrats lui sont ainsi de plus en plus proposés. De plus, il existe, à l’époque où Rodin travaille à sa Porte, une véritable statuomanie, de sorte que bien des villes se cherchent un écrivain, un savant, un héros à honorer. Le jeune maire de Calais, Oscar Dewavrin a pour sa part décidé d’ériger un monument à la mémoire des six Bourgeois qui s’étaient livrés en otage lors de la guerre de cent ans. Leur histoire est racontée dans les Chroniques de Froissart. 1913.
En 1347, le roi de France, Philippe VI est obligé de céder le port de Calais aux anglais qui l’assiègent. Le roi d’angleterre, Édouard III, est déterminé à affamer les citoyens de la ville pour se venger des torts subis par les anglais lors du siège. Il accepte cependant d’épargner la ville à condition que six des principaux notables, tête et pieds nus, vêtus de simples bures et la corde au cou, lui livrent les clefs de la ville. Il veut évidemment faire un exemple. La reine « qui estoit durement enchainte », comme le dit Froissart, obtiendra cependant la libération des otages, après les avoir invités à dîner.
Pour l’exécution de la statue, le maire Dewavrin prend conseil auprès de calaisiens qui proposent Rodin. Ce dernier a lu les Chroniques qui lui ont fait « voir » les otages et qui l’ont convaincu de représenter non pas un seul personnage, comme le veut au départ la commande, mais tous les six.
Il choisit le moment où les six otages décident de partir, en les montrant côte à côte, dans l’ordre du degré de courage et d’héroisme de chacun, vulnérables et contraints à la reddition. La présentation se veut réaliste et sobre.
La première maquette, haute de 35 cm séduit les membres du comité chargé de choisir le sculpteur qui sont impressionnés par l’originalité de la présentation. On accorde le contrat de 35000 francs à Rodin en janvier ’85, la sculpture doit être livrée en 1886. On lui demande alors de préparer dans les plus brefs délais une maquette au tiers de la dimension finale qui ne doit pas être inférieure à deux mètres. Encore une fois, le comité et l’artiste n’ont pas la même perception « des plus brefs délais » et Rodin prend six mois pour préparer la maquette au tiers.
Présentée en juillet, elle est loin de plaire. Le sculpteur n’a pas jugé bon d’exécuter dans le détail tous les plis des vêtements, il trouve l’esquisse plus expressive et plus proche de son idée qu’un rendu dépourvu d’expression. Selon lui, il est inutile de dépenser 300 francs pour nettoyer de-ci, de là, dans le seul but de plaire au public. Le principal est fait, c’est-à-dire les personnages nus (dessous), et il est inutile de soigner les drapés de la maquette qui seront forcément différents sur la sculpture finale, les plis ne tombant jamais au même endroit d’une fois à l’autre.
C’est trop demander au comité composé du président de la chambre de commerce et de la chorale municipale, de deux fabricants de dentelle, de deux armateurs, de l’architecte de la ville et du banquier chargé de gérer le budget du monument. Le public est pour sa part outragé et dans Le Patriote, journal municipal, on se moque des six ridicules messieurs en chemise : « Si votre douleur est si grande, si vous regrettez à ce point votre dévouement, que n’êtes-vous pas restés chez-vous ? »
On trouve que l’ensemble manque de fini. On lui reproche ses costumes, qui ne sont pas d’époque. Ce n’est pas ainsi qu’on se représentait les héros. On aimerait par ailleurs une composition plus grandiose, en pyramide, suivant le goût du jour plus conventionnel. La décision du comité est claire : pas de changements de la part de l’artiste, pas d’argent. On lui suggère de revenir à un seul personnage. Rodin proteste : la présentation de la maquette au tiers n’a pas pour but de recommencer la consultation pour refaire une nouvelle sculpture.
Selon lui, retrancher quoi que ce soit équivaut à tout recommencer,
« une harmonie dérangée en sculpture en appelle une autre. »
« Quand un bon sculpteur modèle une statue, quelle qu’elle soit, il faut d’abord qu’il conçoive fortement le mouvement général; il faut, ensuite, que jusqu’à la fin de sa tâche, il maintienne énergiquement dans la pleine lumière de sa conscience son idée d’ensemble, pour y ramener sans cesse et y relier étroitement les moindres détails de son oeuvre. Et cela ne va pas sans un rude effort de pensée. »
Par ailleurs, il a besoin de l’ensemble des personnages, chacun avec son expression, pour raconter instantanément une histoire globale.
« La littérature développe des histoires, qui ont un commencement, un milieu, et une fin. Elle enchaîne divers événements dont elle tire une conclusion. Elle fait agir des personnages et montre les conséquences de leur conduite. … Il n’en va pas de même pour les arts de la forme. Ils ne réprésentent jamais qu’une seule phase d’une action. »
Malgré ses protestations, Rodin va quand même effectuer certains changements notamment dans la base et dans les gestes des personnages. Il est vrai, cependant que ces modifications viennent de lui, on sait qu’il ne cesse d’en faire dans tous les travaux qu’il entreprend. Il n’accepte simplement pas les changements que veulent lui imposer un public ou un jury ignorants. En fait, Rodin apporte sans cesse des transformations à ses personnages, et finit par amadouer le comité comme l’atteste un paiement de 500 francs en octobre 1886. Puis, le banquier chargé du projet fait faillite et l’affaire est suspendue.
Cependant Rodin travaille aux personnages grandeur nature. Selon son habitude, il travaille en combinant différents morceaux ensemble. On peut par exemple apercevoir la même tête à peine transformée sur plus d’un personnage. Trois de ses Bourgeois sont présentés à la galerie Georges Petit, à Paris en 1887. L’exposition remporte un succès considérable dont Rodin se sert pour réactiver le projet et recevoir un peu d’argent de la ville de Calais.
Ce n’est malheureusement qu’en 1894, grâce à une loterie de 45000 billets à 1 franc chacun, et à une subvention de 5300 francs du ministère des beaux-arts, que le projet est ravivé.
Rodin voit ses Bourgeois de Calais coulés en bronze et assiste à l’inauguration à Calais en 1895, dix ans après le début des travaux. C’est, à 55 ans, son premier succès public et il recoit à l’occasion la Légion d’honneur.
Il aurait souhaité une installation au ras du sol, pour faire participer le public à sa sculpture. On la place cependant sur un piédestal entouré d’une grille qui gène la vue d’ensemble. On installe aussi une pissoire, au désespoir du sculpteur.
Pendant la première guerre mondiale, un des personnages reçoit un obus dans une jambe et les Bourgeois sont descendus dans la cave de l’hôtel de ville. Replacée après la guerre, la sculpture est enfin transférée au ras du sol, selon les désirs de Rodin.
http://www.richardstemarie.net/rodin/bourgeois2.html
Pierre de Wissant habillé.
(Un des bourgeois de Calais)
L’année 1886, marquée par la commande des monuments à Vicuna Mackenna et au général Lynch à Santiago du Chili, sera également celle du Baiser commandé par l’Etat pour l’Exposition Universelle de 1889. Rodin illustrera l’exemplaire des Fleurs du Mal de Baudelaire appartenant à Gallimard en 1887.
Membre fondateur de la Société nationale des Beaux-arts, le sculpteur obtiendra la commande, en 1889, du Monument à Victor Hugo pour le Panthéon et du monument à Claude Lorrain qui sera inauguré à Nancy en 1892. Son Victor Hugo assis, refusé en 1890, donnera naissance à une statue debout l’année suivante. La Société des Gens de Lettres lui commandera alors un Monument à Balzac.
Rodin, succédant à Dalou en 1893 au poste de Président de la section sculpture et vice-président de la Société Nationale des Beaux-Arts, engagera Bourdelle comme praticien. Il rencontrera Cézanne chez Monet à Giverny en 1894 et recevra la même année la commande du Monument à Sarmiento destiné à Buenos-Aires, qui sera inauguré en 1900.
La rupture avec Camille Claudel interviendra en 1898. Elle est alors âgée de 34 ans. La Société des gens de lettres refusera le Balzac en plâtre présenté au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts. La commande d’un Monument à Puvis de Chavannes interviendra en 1899, année qui sera marquée par la première exposition monographique à Bruxelles puis à Rotterdam, Amsterdam et La Haye. La grande Eve sera exposée au Salon de la Nationale.
Le Pavillon Rodin, place de l’Alma à Paris, sera inauguré à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1900. Démonté et reconstruit à Meudon l’année suivante, il servira d’atelier à l’artiste jusqu’à sa mort. Le poète Rainer Maria Rilke (1875-1926) sera le secrétaire du sculpteur du 15 septembre 1905 au 12 mai 1906. Rodin deviendra l’amant de la duchesse de Choiseul en 1904, avant de la quitter en 1912. La peintre et femme de lettres britannique Gwendolen Mary John (1876-1939), sœur du peintre Auguste John, sera également la maîtresse du sculpteur en 1904, et lui servira de modèle pour la Muse Whistler. Le Penseur sera placé devant le Panthéon en 1906.
Rodin exécutera une série d’aquarelles d’après les danseuses cambodgiennes à l’Exposition coloniale de Marseille de 1906 et y rencontrera la danseuse japonaise Hanako (1868-1945) qui posera pour lui en 1907 pour la première fois. Le grand modèle de l’Homme qui marche sera exposé au Salon de la Nationale cette même année.
Rodin s’installera à l’hôtel Biron, qui deviendra le Musée Rodin, en 1908. L’année 1911 sera marquée par la participation de l’artiste à l’Exposition royale des Beaux-Arts à Berlin et la commande par L’Etat d’un Buste de Puvis de Chavannes pour le Panthéon.
Le Bourgeois de Calais acheté par l’Angleterre pour les jardins de Westminster, sera placé devant le Parlement et l’Homme qui marche installé au palais Farnèse (ambassade de France) à Rome. La salle consacrée à Rodin au Metropolitan Museum de New York sera inaugurée en 1912. Camille Claudel sera internée l’année suivante.
Rodin tombera gravement malade en 1916. Il fera trois donations successives (1er avril, 13 septembre, 25 octobre) de ses collections à l’État. La Chambre des Députés puis le Sénat voteront l’établissement du musée Rodin à l’Hôtel Biron. Rodin y recevra une commande pour un monument à la mémoire des combattants de Verdun. Il épousera Rose Beuret le 29 janvier 1917 à Meudon. Celle-ci décédera le 14 février et Rodin le 17 novembre. Il sera enterré le 24 novembre – également à Meudon – à côté de Rose et à l’ombre de son Penseur. Le musée Rodin ouvrira ses portes au public le 4 août 1919.
Source : Insecula
Le Penseur
Comme bon nombre d’œuvres d’art, le Penseur n’est pas devenu ce qu’il était censé devenir à sa réalisation : la partie centrale du Linteau de la Porte de l’Enfer, œuvre inachevée et inspirée de l’Enfer de Dante qui devait être une porte monumentale d’un musée d’art décoratif. Une œuvre qui aurait dû rassembler un riche ensemble de statues qui n’existeront jamais ensemble mais séparément (Fugit Amor, Le Baiser ou encore Francesca).
Le Penseur, débuté autour de 1880-1882 et qui était nommé par Rodin « Dante » ou le « Poète », devait donc être placé au dessus d’une série de condamnés sculptés en bas relief, en méditation sur leur sort, d’où la position de la statue. Un bref regard suffit à comprendre l’importance de cette méditation où le personnage semble être imperturbable et perdu dans les profondeurs de son âme.
Ce rapport à l’âme est ici l’essentiel du travail de Rodin. Pourtant pleine d’une force et d’une puissance retenue, mise en valeur par le travail de la musculature, la statue ne donne à la force physique que l’image de l’apparence extérieure. La véritable force existe davantage à travers l’évocation d’une puissance intérieure, comme l’expression des tourments de l’âme, des angoisses humaines.
La première exposition de l’œuvre en France en 1904 provoque le mépris ou l’amusement d’un partie du public et de la presse. En réaction est lancée une souscription pour couler la statue et une version définitive, plus grande, est offerte à la mairie de Paris en 1906: il s’agit de celle qui est aujourd’hui dans les jardins de l’hôtel Biron à Paris, à savoir le musée Rodin depuis 1919.
La Porte de l’Enfer.
(Le penseur est au centre du fronton.)
Porte en bronze
Porte en plâtre
Porte de l’Enfer (détail – bas de la porte gauche avec représentation d’Ugolin).
http://www.clioetcalliope.com/oeuvres/sculpture/rodin/rodin.htm
«L’art, c’est la plus sublime mission de l’homme, puisque c’est l’exercice de la pensée qui cherche à comprendre le monde et à le faire comprendre.»
[ Auguste Rodin ]
«Un art qui a de la vie ne reproduit pas le passé ; il le continue.»
[ Auguste Rodin ]
«Quand un bon sculpteur modèle des corps humains, il ne représente pas seulement la musculature, mais aussi la vie qui les réchauffe.»
[ Auguste Rodin ] – Cité dans Art game book
«Les compliments sont des bonbons dont les femmes raffolent toute leur vie ; jeunes, pour les croquer à pleines dents ; vieilles, pour les faire fondre doucement entre leurs dents.»
[ Auguste Rodin ]
«Il n’y a point de recette pour embellir la nature. Il ne s’agit que de voir.»
[ Auguste Rodin ] – Extrait d’ L’Art
«Il n’y a réellement ni beau style, ni beau dessin, ni belle couleur : il n’y a qu’une seule beauté, celle de la vérité qui se révèle.»
[ Auguste Rodin ] – Propos recueillis par Paul Gsell
evene.fr
Les dessins « érotiques »
On en parlait, on savait qu’ils étaient là, quelque part, on en avait vu certains, ici ou là, mais il était difficile d’imaginer qu’ils étaient groupés en masse offensive, harmonique, formant une percée sans équivalent dans la représentation des corps.
Les voici donc, ces dessins […] A quoi pense le Penseur ? A ça. Que contemple, enfermé en lui-même et rejeté en arrière, le Balzac ? Ca. Sur quoi ouvre la Porte de l’Enfer ? Sur ça. A quoi rêve Hugo sans pouvoir le dire ? A ça. D’où sortent tant de bustes, de mains, de jambes et de gestes, de visages tendus, de couples musculeux, de demi-dieux ou déesses emportées ? De ça. De ces femmes uniques, au pluriel nu, en situation extrême. Découvrant en mouvement leur sexe, le désignant et le profilant, l’imposant de face, Méduse enfin affrontée et vaincue par au moins un explorateur ou criminel de fond, encore un Français comme par hasard, concentré, obstiné, au milieu de la régression générale, atelier réservé, convenances dehors, en pleine action dedans, on ne pourra évidemment montrer le résultat que beaucoup plus tard.
[…]
Une bacchante, une courtisane, une coquille, une araignée, une constellation, une Danaé, – et puis Satan, le Diable en personne. Avec sa vibration et son fouet. Il y a un tremblement, un tressautement, des étincelles, un courant de possession furieux et pourtant serein. Assises, allongées, emboîtées, elles tournent. Rodin, jupitérien sous forme d’une pluie d’ondes, les pénètre de toutes parts, ces mortelles ou demi-mortelles, il se situe exactement à l’intersection de leur jouissance et du trait. […]
S’il fallait en choisir une, ce serait le numéro 6187.
En regardant, j’écoute L’Enlèvement au sérail, de Mozart.
Philippe Sollers, Rodin, dessins érotiques, avec Alain Kirili, Gallimard, 1987
Qu’y a-t-il sur vos murs ?
Presque rien. Un dessin de Rodin, un petit nu ; un magnifique rouleau que j’ai trouvé dans un coin à Pékin – de la calligraphie. Elle représente mon idéal, le paysage avec l’écriture, le tableau en même temps que le poème. C’est magnifique de ne pas accepter la dislocation entre d’un côté ce qu’il y a à voir et de l’autre ce qu’il y a à dire. C’est la même chose.
Propos recueillis par Pierre Assouline
Extrait de « Le jardin secret de Philippe Sollers«
http://www.pileface.com/sollers/article.php3?id_article=466
Vidéo « La Porte de l’Enfer »
Vidéo (Extraits de la vidéo 1914 – Dailymotion)
Auguste Rodin. Commentaires de Sacha Guitry !
Auguste RODIN from YAG on Vimeo.