Oops! 13 septembre 2009 – Alfred SISLEY

Alfred Sisley

(30 octobre 1839 à Paris, de nationalité britannique – 29 janvier 1899 à Moret-sur-Loing) fut un peintre du mouvement Impressionniste.

sisley-OOPS Sisley par RENOIR

Son père, William Sisley, dirige une affaire d’exportation de fleurs artificielles avec l’Amérique du Sud. Sa mère, Felicia Sell, est plutôt attirée par la musique et la vie de société. Tout naturellement ses parents l’envoient à Londres, en 1857, pour le destiner à une carrière commerciale.
Pendant ces années d’apprentissage (1857-1862) il passe plus de temps à visiter les musées qu’à sa formation commerciale, et en fin de compte préfère se destiner à la peinture plutôt qu’au commerce. Il obtient de ses parents l’autorisation d’abandonner les affaires et à se consacrer à l’art. De retour à Paris en 1862, il entre la même année à l’atelier de Charles Gleyre où il s’initie à la pratique du dessin fait la connaissance de Renoir, Monet et Frédéric Bazille. Très vite ils se lient d’amitié. La conception du paysage de Gleyre diffère trop de la perception qu’il en a et les quatre amis (Renoir, Monet, Bazille et lui-même) quittent l’atelier du maître dès mars 1863 pour travailler en plein air et planter leur chevalet dans la forêt de Fontainebleau.

Il fait la connaissance de Marie Lescouezec, originaire de Toul, dans la Meurthe, qu’il épouse en 1866. De leur union naîtront deux enfants, Pierre (mort célibataire à l’âge de 62 ans en 1929) et Jeanne (devenue Mme Dietsh). Grace à la fortune de son père il peut se consacrer à son art sereinement, n’ayant pas de problème financier.

Mais en 1871, à la suite de la guerre franco-allemande, son père fait de mauvaises affaires et il doit à présent vivre de sa peinture dans un but cette fois plus lucratif.

En janvier 1872, Monet et Camille Pissarro lui présentent le marchand parisien Durand-Ruel, qui s’intéresse à son travail et lui achètera des toiles pendant plus de vingt ans ce qui lui permet d’échapper à la misère, mais il lui faut travailler dur, comme la plupart des peintres appelés plus tard « Impressionnistes » d’ailleurs…

Ses finances restent malgré tout précaires et il décide en 1879 de se présenter au Salon. Comme on pouvait s’y attendre, ses œuvres sont refusées par le jury.

Pendant les dernières années de sa vie (1897-1899) la santé de Sisley décline et il souhaite se faire naturaliser français, mais les lenteurs administratives et la perte de certains papiers ne lui permirent pas de réaliser son vœu.

Le 8 octobre 1898, il a la douleur de perdre sa femme : c’est le coup de grâce. Sa santé se dégrade de plus en plus. Il n’a plus la force de se battre.

Il décède d’un cancer le 29 janvier 1899.

Sisley choisit inlassablement pour sujet de ses toiles le ciel et l’eau animés par les reflets changeants de la lumière dans ses paysages des environs de Paris,

SISLEY-Pont de Villeneuve la Garenne
Pont de Villeneuve La Garenne

SISLEY- Sentier Côte de Louveciennes-li
Sentier Côte de Louveciennes

la région de Louveciennes et de Marly-le-Roi. La région de Moret-sur-Loing eut notamment une incidence toute particulière sur l’œuvre de Sisley, comme en témoigne Un soir á Moret.

SISLEY-Place d Argenteuil
  Place d’Argenteuil

Fin d’Octobre, peint en 1888. Il s’inscrit dans la lignée de Constable, Bonington et Turner. S’il subit l’influence de Monet, il s’éloigne de son ami par sa volonté de construction qui lui fait respecter la structure des formes.

Sisley-Inondation - Port MarlyInondation du Port de Marly

Sisley-Vue du Canal St Martin-li
Vue du Canal St Martin – 1870

SISLEY-Petits prés au printemps
Petits prés au printemps

Se montrant sensible à l’écoulement des saisons, il aimait à traduire le printemps avec les vergers en fleurs.

Ce fut la campagne hivernale et enneigée qui attira particulièrement Sisley dont le tempérament réservé préférait le mystère et le silence à l’éclat des paysages ensoleillés de Renoir.

Extraits de WIKIPEDIA

Oops-12 février 2009- Maurice Montet et les chevaux

Maurice Montet, peintre des chevaux….

René MONTET, fils de Maurice, lors de nos rencontres pour « Dessine-moi un chapiteau » m’avait  raconté une anecdote.
Je lui ai demandé de l’écrire, ce qu’il a fait avec émotion et grand coeur.
Je ne résiste pas au plaisir de la publier.

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LE LAITIER

Quand  j’ai commencé mon travail d’inventaire de l’œuvre de Maurice MONTET, mes recherches ont débuté par Thizy. Sentimentalement,  pouvais-je faire autrement ?

Et là, comme à un pèlerinage, je suis allé le voir…. Le Père GUEYDON .Je lui devais bien çà.

J’avais envie de revivre cette grande et belle histoire de deux hommes qui se sont mutuellement rendus célèbre sans pour autant le vouloir

Elle remonte à un hiver de la guerre 39/45, un hiver où le froid et la faim sévissaient dans cette famille MONTET Rue du Bois Semé à THIZY. Six enfants réclamaient à manger plus que les parents pouvaient leur donner.  Marguerite, la Mère, voyait  chaque matin une voiture à cheval conduite par le Père GUEYDON amener à son patron, un riche voisin, un litre de lait, aliment précieux qui lui faisait défaut pour ses enfants.

Marguerite, après bien des hésitations, invita le chef de famille à contacter le père GUEYDON pour lui demander s’il pourrait vendre un peu de ce lait si convoité. Le lendemain, MONTET, timidement, expliqua ses difficultés au Père GUEYDON. Il n’en crut pas ses oreilles lorsque, bien simplement, celui-ci lui demanda :

«  Vous en voulez combien de litres »

  • – Deux si possible, balbutia MONTET.
  • – D’accord.

Gueydon au Bois sene

Dès le lendemain, le Père GUEYDON avec sa voiture à cheval vint livrer ses deux litres de lait pour le plus grand bonheur de toute la famille .Et il en fût ainsi pendant plusieurs années Moments inoubliables que l’arrivée matinale du cheval apportant le petit déjeuner des enfants. Une véritable fête.

Ces images de bonheur furent mémorisées par le peintre et restituées en peinture. Cette scène intéressa un acheteur. MONTET la reproduisit et la revendit. Ce thème rencontra un succès fou : tout le monde voulait son « cheval «   . Par la suite un grand musée parisien en fit de même.

La légende était née « : MONTET le peintre des chevaux. »

Nous avons ressuscité ces moments d’espoir dont la bonté du Père GUEYDON nous avait gratifiés dans un temps difficile pour la famille !

Puis j’ai pris congé de cet homme de cœur. Je l’ai vivement remercié et félicité d’être bien malgré lui devenu célèbre. Il m’a donné à serrer une main noueuse et ferme. Ses yeux brillaient étrangement.

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Gueydon – retour de chez Montet

Cheval de service

Montet-Cheval de labeur Cheval de labeur

Montet - Cheval rural
Cheval rural

Montet-Cheval de campagne
Cheval de campagne

Montet- Cheval de ville
Cheval de ville

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Esquisse

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Cheval de cirque

Montetchevaux1
Cirque et cheval 

Oops ! 14 septembre 2009 – Maximilien LUCE

Maximilien Luce   (1858 – 1941)

Aux côtés de Seurat de Signac et de Cross,LUCE  Maximilien Luce  se situe pour l’essentiel de son œuvre dans le mouvement du pointillisme ou du divisionnisme. Cette période fut relativement courte dans la carrière de peintre, avant qu’il ne se consacre à une peinture plus traditionnelle marquée par sa luminosité et une harmonie emprunte au divisionnisme et à l’impressionnisme.

Né à Paris le 13 mars 1858   Maximilien Luce travaille d’abord comme apprenti. Il a 13 ans lorsque le peuple parisien s’insurge lors des journées de la Commune de Paris. Il  gardera toujours le souvenir de cette période avec un engagement personnel auprès de ses amis anciens communards.  Fils d’ouvrier, il aspirera toujours à un idéal égalitaire, en mettant en scène dans son œuvre les ouvriers les plus humbles : ceux des chantiers et des aciéries, mais aussi les petits métiers, le rémouleur, les batteurs de pieux, les cireurs de planchers.

En 1872 il s’inscrit à des cours du soir pour devenir graveur et entre en 1876 comme ouvrier qualifié dans un atelier de gravure, chez Froment, qui produit des gravures pour de nombreux journaux illustrés.
Il part en 1877 avec Froment pour Londres et revient en France en 1879 pour y effectuer son service militaire, d’abord en Bretagne puis à Paris où il étudie sous la direction de Carolus Duran. Il souhaite travailler en plein air, à l’égal des impressionnistes et c’est pourquoi il reçoit les conseils de Camille Pissarro, avec qui il se lie d’amitié, avant de rencontrer  Paul Signac Georges Seurat, Théo Van Rysselberghe et Louis Valtat fondateurs de l’école des Néo-impressionnistes.

Dès lors, intéressé par les recherches sur les effets de la lumière et sur les effets de prismes rendus par les couleurs, il travaillait dans un style divisionniste, en produisant de nombreux tableaux pointillistes sur la vie et les rues de Paris. En 1887, Maximilien Luce adhère à la Société des Indépendants auprès de Paul Signac et prend une part active aux expositions qui sont organisées par le groupe.

Voulant être un témoin agissant de son époque,  Maximilien Luce avait adopté cet idéal égalitaire,  qu’il mettait en scène dans son œuvre. Cela ne l’empêchait pas de composer par ailleurs d’admirables paysages en poussant les principes de l’impressionnisme jusqu’à son extrême conséquence en pratiquant la technique du pointillisme.

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Charleroi-barges-sur-la-sambre

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Vidéo téléchargée depuis Dailymotion.
Le port de St Tropez par Maximilien LUCE

LUCE-Paysage Saint Tropez Paysage de Saint-Tropez

En même temps, il collabore aussi à des journaux anarchistes comme « Le Père Peinard » ou « La Révolte » ainsi qu’à « L’Assiette au Beurre », qui sont très lus à cette époque. Il est  impliqué dans le « Procès des Trente » en 1894 et se trouve emprisonné 40 jours avec 22 de ses amis pour « menées anarchistes »,   avant de se réfugier à Charleroi où il fait connaître le divisionnisme en Belgique. Pissarro, Signac, Cross et le critique d’art Fénelon soutiennent  Luce dans son combat contre les inégalités.

Toujours hanté par le souvenir de la Commune, il  peint vers 1910, « Vive la Commune », d’après Honoré Daumier, et vers 1917, il compose la tragique « Exécution de Varlin ». Eugène Varlin était une des plus hautes figure de la révolution de mars, arrêté le 28 mai 1871,  arrêté, mutilé, défiguré, et traîné en haut de  Montmartre il est exécuté sans jugement.

A partir des ces années 1910, Maximilien Luce considérant avoir tout exploité de la technique divisionniste, s’oriente ensuite vers une technique moins stricte en peignant des scènes urbaines et en multipliant les représentations des hommes au travail dans un style postimpressionniste.
Installé à Rolleboise à partir de 1920, il produit ensuite de nombreux tableaux représentant des paysages moins appréciés que ses œuvres antérieures.

En 1935, il succède à Paul Signac à la présidence de la Société des Artistes Indépendants, poste duquel il démissionnera durant l’occupation allemande pour marquer sa protestation contre l’interdiction faite aux artistes juifs d’exposer.

Durant sa carrière, Maximilien Luce produisit un nombre importants d’huiles, de dessins et  d’illustrations surtout à ses débuts, ainsi que des lithographies. Il entretint également une correspondance soutenue  avec de nombreux peintres, comme Seurat, Van Rysselberghe et Valtat, avant que de mourir à Paris le 6 février 1941.

Source (LMDA)

Loi du contraste simultané des couleurs

La loi du contraste simultané des couleurs a été énoncée en 1839 par le chimiste Eugène Chevreul dans un ouvrage intitulé De la loi du contraste simultané des couleurs et de l’assortiment des objets colorés, où il analyse la lumière et la couleur. À l’usage du peintre, on retiendra le ton local : la couleur propre d’un objet. Ce ton local, selon Chevreul, n’existe pas en soi, mais il est dépendant de la couleur des objets environnants. Ainsi toute couleur perçue appelle sa complémentaire pour exister. L’œil a tendance à appeler la couleur manquante, la complémentaire pour former un équilibre neutre dans notre cerveau.

D’autre part, à partir de deux taches de couleurs différentes, l’œil opère ce que l’on appelle un mélange optique, c’est-à-dire que ces deux couleurs (ou plus), distinctes sont perçues simultanément comme une combinaison, une fusion en une nouvelle couleur.

Ce principe a notamment été utilisé par les impressionnistes et les pointillistes. Au lieu d’employer un vert mélangé sur la palette (mélange mécanique), ils appliquaient sur la toile une touche de jaune juxtaposée à une touche de bleu, de façon à ce que la couleur se mélange par simple perception : d’où le terme mélange optique.

Cette découverte toujours valable, est abondamment utilisée dans les procédés de reproduction photomécanique (sérigraphie, imprimerie…). Les surfaces colorées sont décomposées en points ou en trames de couleurs séparées (trois couleurs primaires + le noir = la quadrichromie), qui se fondent dans l’œil du spectateur.

Théorie

Lorsque le tableau est regardé à une certaine distance, les taches de couleur ne peuvent être distinguées les unes des autres et se fondent optiquement les unes aux autres. L’aspect visuel obtenu est différent de celui obtenu en mélangeant des couleurs sur une palette et en les appliquant ensuite sur la toile. Certains décrivent le résultat comme plus brillant ou plus pur car le mélange est réalisé par l’œil et non par le pinceau.
Détail - Georges_Seurat la seine a la grande jatte

Détail Zoomé d’un tableau de Georges Seurat. La Seine à la grande Jatte

L’explication pourrait être liée aux théories sur l’additivité et la soustractivité des couleurs : habituellement, lorsque des couleurs sont produites par un mélange de pigments, la soustractivité joue (chaque pigment absorbe un ensemble de fréquences du spectre lumineux, le mélange des pigments renvoie l’ensemble des fréquences non absorbées). Ainsi, mélanger des pigments de cyan, de magenta et de jaune (les couleurs primaires soustractives) produit une couleur proche du noir. En revanche, lorsqu’on mélange des couleurs produites par des sources de lumière, c’est l’additivité qui joue son rôle : le mélange de faisceaux lumineux des trois couleurs rouge, vert et bleu produit une lumière proche du blanc puisque l’ensemble des fréquences visibles se trouve représenté.

Source Wikipedia

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Oops ! 4 décembre 2008 – René MAGRITTE

René MAGRITTE

Biographie

MAGRITTE

René Magritte, né le 21 novembre 1898 à Lessines en Belgique, dans le Hainaut, et mort à Bruxelles le 15 août 1967, était un peintre surréaliste belge.

 

René François Ghislain Magritte est le fils de Léopold Magritte, tailleur, et de Adeline  Bertinchamp, modiste. La famille s’installe en 1900 à Gilly où naissent ses deux frères Raymond (1900-1970) et  Paul (1902-1975).

Les premières œuvres de Magritte, de style impressionniste datent de 1915.
Jeune Belge marqué par le suicide de sa mère, René Magritte est étudiant aux Beaux-Arts de Bruxelles. L’œuvre de De Chirico le bouleverse et, dès lors, il n’a de cesse de métisser les univers poétique et pictural. Ses compositions sont énigmatiques et oniriques : on y voit un train sortant d’une cheminée, des passants figés et coiffés de feutres sombres s’envoler… Proche des surréalistes belges, c’est tout naturellement qu’il part rencontrer les membres parisiens de ce courant, et notamment André Breton. La rencontre est plus que décevante, et Magritte ne va plus bouger de Belgique, ce qui ne l’empêche pas de connaître un succès international. Son œuvre est en effet beaucoup plus révolutionnaire qu’il n’y paraît : l’image n’est pas la réalité, c’est une illusion, un simulacre inutile…

En mars 1948 il peint en six semaines une quarantaine de tableaux et de gouaches aux tons criards (période vache) destinées, en un acte typiquement surréaliste, à dérouter les marchands parisiens et scandaliser le bon goût français, qui sontexposées à la galerie du Faubourg et préfacées par Scutenaire (Les pieds dans le plat.)

 

Ses peintures jouent souvent sur le décalage entre un objet et sa représentation. Par exemple, un de ses tableaux les plus célèbres est une image de pipe sous laquelle figure le texte « Ceci n’est pas une pipe » (La Trahison des images). Il s’agit en fait de considérer l’objet comme une réalité concrète et non pas en fonction d’un terme à la fois abstrait et arbitraire. Pour expliquer ce qu’il a voulu représenter à travers cette œuvre, Magritte a déclaré ceci : « La fameuse pipe, me l’a-t-on assez reprochée ! Et pourtant, pouvez-vous la bourrer ma  pipe ? Non, n’est-ce pas, elle n’est qu’une représentation. Donc si j’avais écrit  sous mon tableau « ceci est une pipe », j’aurais menti ! »

conception-oreille

 Ecoutez  Magritte(quelques secondes !)

Voilà en tout cas le message qu’il veut faire passer dans ses toiles, sur le mode de l’ironie. Magritte a également illustré ‘Les nécessités de la vie’ de Paul Eluard et ‘Les chants de Maldoror’ de Lautréamont.

 

Les tableaux de Magritte sont peuplés d’hommes en complet sombre et coiffés d’un chapeau melon. Ils représentent souvent des objets ordinaires, tirés de la réalité quotidienne: fromage, parapluie, verre d’eau, nuage ou… pipe. Mais Magritte déplace ces objets de leur contexte les associe avec d’autres, avec lesquels ils n’ont à priori pas de lien. Les tableaux de Magritte comportent tous une part d’étrange. Ils laissent le spectateur songeur. Avec la tête pleine de questions. C’est que le but de Magritte n’est pas de représenter la réalité, mais d’en dévoiler les mystères. Et des mystères, il y en a partout dans la vie quotidienne.

pipe magritte

Un des tableaux qui a rendu Magritte célèbre s’appelle la trahison des images. Il représente une pipe, accompagnée de la légende suivante : «Ceci n’est pas une pipe» Ce que Magritte veut dire, c’est que, même peinte de la manière la plus réaliste qui soit, un tableau qui représente une pipe n’est pas une pipe. Elle ne reste qu’une image de pipe: on ne peut pas la bourrer, ni la fumer, comme on le ferait avec une vraie pipe. Magritte a d’ailleurs développé ce discours du rapport entre l’objet et sa  représentation dans plusieurs autres tableaux.

Pourtant, s’il était un fumeur invétéré il ne fumait que des cigarettes. Cela a fait dire à son ami Scutenaire que l’amour de Magritte pour les pipes était platonique.

    Les anecdotes sur René Magritte

     Sa muse retrouvée

Contraint de partir pour Bruxelles, René Magritte laisse une jeune   femme, Georgette, derrière lui. Il la retrouvera six ans plus tard en allant acheter du matériel de peinture dans une boutique où elle travaille en tant que serveuse… Elle devient dès lors sa muse et son épouse.

   La boite à mystère

Bébé, il aurait longuement contemplé une caisse posée à côté de son berceau en voulant deviner son contenu. C’est cette caisse, réminiscence de son enfance, qu’il a choisi de faire figurer dans ses toiles pour symboliser le mystère.

                         Les citations de René Magritte

« Les titres des tableaux ne sont pas des explications et les tableaux ne sont pas des    illustrations des titres.»
[ René Magritte ] – Ecrits complets

« Le mot Dieu n’a pas de sens pour moi, mais je le restitue au mystère, pas au néant.»
[ René Magritte ] – Ecrits complets

« Rien n’est confus, sauf l’esprit.»
[ René Magritte ] – Cité dans Art game book

« Le mot « peinture » est laid !»
[ René Magritte ]

Extraits  de « WIKIPEDIA »  , « ESSENTIEL »  et  d’ « EVENE »

Quelques unes de ses oeuvres…

Magritte-La-reproduction-interdite

La reproduction interdite

magritte-blanc seing2

Blanc seing

MAGRITTE-son-of-man-1964(1)

Son of man

MAGRITTE-L'Espion, 1928

L’espion

MAGRITTE-Les liaisons dangereuses

Liaisons dangereuses

MAGRITTE-le viol

Le viol

MAGRITTE-La victoire

La victoire

MAGRITTE-la tentative de l'impossible

La tentative de l’impossible

MAGRITTE-La découverte

La découverte

magritte-La part du feu

La part du feu

Magritte-Delusions-of-grandeur-1948(1)

Delusions of grandeur

Magritte-Art

X

magritte-temps de travail

Temps de travail

magritte_-_la_comtesse

La comtesse

Magritte, Kopf(L'avenir des statues)

L’avenir des statues

MAGRITTE-La clairvoyance

La clairvoyance

MAGRITTE-Le Thérapeute

Le thérapeute

MAGRITTE-Le faux miroir

Le faux miroir

Magritte_Golconde

Golconde

​​

MAGRIITE- Pomme

Oops! 14 mars 2009 – Emile NOIROT

Emile NOIROT  1853 – 1924

NOIROT.E

Emile NOIROT est né en  1853 à Roanne, fils de Jean-Louis NOIROT, peintre-lithographe  et de Françoise JACQUES. Très vite il bénéficie, ainsi que ses deux frères, de l’enseignement paternel fait, surtout, de remarques judicieuses et de sages observations. L’influence de son père, son premier maître, est grande sur Emile.

« Combien fût féconde pour moi cette époque de formation, de révélation artistique ! Dans le terrain bien préparé allait germer la bonne semence !
« (Emile NOIROT, notice sur Jean-Louis NOIROT – 1905).

NOIROT-Louis-Le moulin de Chantoie St Maurice-Louis Noirot

Moulin de Chantoie à St Maurice
( Louis Noirot, père d’Emile )

Au printemps 1874, sur les conseils de son père, le jeune artiste fait un envoi au Salon des Artistes Français. Son fusain : « Pâturages dans le Roannais » est accepté par le jury. Après  une formation à Paris et Lyon, son mariage en 1878 avec Mathilde de HAGEMANN, une période  difficile s’installe pour le peintre qui accepte le poste de professeur de dessin de la ville de Roanne en 1881. Les pressions politiques de l’époque l’amènent à donner sa démission en  1883.

Les années terribles commencent pour le jeune peintre. Il peint sur le motif, les gorges de la Loire, le Renaison, Riorges.

Emile Noirot, par Dominique Noirot (petit fils et peintre) -1997 . IBSN 2-9512032-0-9

Remerciements à Dominique Noirot pour son autorisation. 

Emile Noirot sur le motif-l

Du néo-classicisme au mouvement impressionniste, le 19è siècle, en même temps qu’il vécut découvertes et mutations technologiques, est l’un des plus riches de l’histoire de la peinture.

Dès 1850, en particulier, les théories pleinairistes  donnent un sang neuf et vigoureux aux courants picturaux A l’école de Barbizon, les peintres s’exercent à la nature en s’éloignant des conventions académiques sclérosantes imposées par les Salons, synonymes cependant pour eux de consécration Dès lors, la peinture de paysage, détentrice des ferments de la peinture moderne, dévoile études d’après nature et pochades peintes sur le vif, reflets d’un instant de nature suspendu dans le temps Les approches artistiques du paysage se multiplient, chaque paysagiste ayant son langage historique, naturaliste, idéaliste, pittoresque ou sublime. Chacun, en outre, fait preuve d’originalité, influencé en cela par le mode de vie, le climat et les couleurs propres au terroir où il réside.
Au hasard de cette prolifération d’artistes soumis au diktat des galeries, des marchands et des antiques de Salons, il en est cependant, qui choisissent de ternir leur notoriété en quittant un climat parisien effervescent, parfois factice et provocateur.

C’est là toute une génération de peintres que nos antiques contemporains ont regroupé depuis sous l’appellation  »petits maîtres ».

Cette dernière, loin de minorer leurs productions, appréhende par là des écoles régionales riches et diversifiées auxquelles appartiennent des peintres qui œuvrèrent dans le sillage de célèbres chefs de file. Leurs peintures ont une double valeur elles restituent des villes et des sites avec précision en même temps qu’elles témoignent des couches de la société. Selon les régions elles révèlent aussi de nouveaux types de paysages, tels dans la Loire les sites Industriels et miniers.

Formé à l’école du dessin, dont Il restera toujours un fidèle défenseur, et aux théories barbizoniennes de maîtres tels Français et Daubigny, Emile Noirot, est un de ces peintres de province qui ont embrassé le paysagisme telle une religion.

Observateur attentif et sincère d’une nature qu’il maîtrise réellement, Il privilégie la composition de plein air en faisant preuve d’un sens inné de l’espace et de la lumière. Sa production picturale est souvent menée par l’idée directrice de  » l’homme ajouté à la nature« , ce que son pinceau traduit soit avec douceur ou énergie, selon qu’il choisit d’évoquer les lieux et heurs qui répondent le plus aux angoisses de l’être humain.

On lui a reproché d’utiliser une palette aux nuances froides grises et bleues, mais c’est oublier que pour ce peintre de marine, il s’agit là de tonalités fondamentales à l’évocation de la fluidité de l’air. A contrario, dans certaines de ses toiles éclatantes de lumière, il sait faire preuve d’un réel talent de luministe.

Homme éveillé à toutes les curiosités artistiques de ses contemporains, cheminant parallèlement au grand mouvement impressionniste auquel il avait choisi de ne pas adhérer, Emile Noirot, par l’abondance de son œuvre a su donner à la fin du siècle dernier une identité roannaise à la peinture de paysages et réalisé pleinement par ailleurs son rêve, celui d’être  »peintre pour peindre son pays« .

Préface de Brigitte Bouret.
Conservateur du Patrimoine Musée Joseph Déchelette – Roanne

Le « Journal de Roanne » du 1er juin 1884 relate une altercation de l’artiste :

«…. Je me grisais de la douceur des choses, de souvenirs poétiques, lorsque ma solitude fut troublée par la venue d’un individu quelque peu débraillé. Il m’interpelle : « Qu’est-ce que tu fiches là grand feignant, Qui t’a permis de venir comme ça chez moi ?- Pourtant j’étais sur un sentier longeant le béal d’un moulin dont le propriétaire m’avait donné toute latitude pour y peindre et dessiner ainsi que mes élèves. Mais il paraît qu’il n’avait aucun droit sur un pré en bordure. Ah ! tu viens tirer mes dépens. Non, vous le voyez bien, je peins le béal et les saules – Je m’en fiche de tes saules, f….moi le camp grand flandrin !

Il commence à bousculer mon chevalet, je me lève, essaye de lui faire entendre raison. Par malheur, je tourne le dos au béal ; il m’y pousse, je m’accroche à lui, je tombe pile et lui face. Alors il m’enfonce la tête dans l’eau disant : je vais te noyer. Ma foi, j’étais saisi par ce bain froid si brusque après le déjeuner de midi. Je cherchais à m’agripper des pieds, mais le fond vaseux n’offrait aucune résistance. Je me laissais donc enfoncer la tête, mais je prends mon homme par les jambes, à son tour, il barbotte. Nous en étions là, à nous saucer tous les deux comme des canards, lorsqu’un autre paysan qui fauchait de la luzerne non loin de là vint à la rescousse. Serait-ce encore à moi que celui-ci en aurait ? Pas du tout, il s’en prend à mon naufrageur, qui riposte en lui criant qu’il n’a pas le droit de passer le béal – J’ai droit jusqu’à la moitié, quand on a été à Sébastopol on se jetterait bien dans vingt pieds d’eau…..Il saute en effet ce brave ; il nous sépare et m’entraîne au moulin.

On me réconforte, on m’habille avec les frusques du meunier, un tout petit homme, par exemple d’un embonpoint appréciable et je rentre à Roanne avec un pantalon m’arrivant au mollet et le reste à l’avenant…. ».

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Sous-bois – 1886

 

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Novembre- 1888

 

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Entrée du village de VILLEREST – 1897

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Saut du Perron – 1899

NOIROT-lettre1  Extraits de la lettre d’Emile NOIROT à M. Thiollier le 11 janvier 1892

Lettre du lundi matin, Il janvier 1892. (réécrite par Dominique Noirot)

Cher Ami,

Je suis à Roanne depuis samedi soir huit heures et demi. Je n’ai pu vous serrer la main avant mon départ car j’ai eu juste le temps de sauter dans le train, Et encore ! A la gare on faisait difficulté pour enregistrer mon sac. Je suis parti samedi matin à St-Chamond un peu tard car la veille, en sortant de chez vous, je me suis souvenu que je manquais de couleurs. J’ai couru par les rues au moment oÙ tous les marchands étaient fermés. Alors j’ai remis au lendemain matin. De plus, j’ai été chez un sabotier car j’avais eu bien froid à Périgueux. Et le sabotier m’a retardé. Il ne voulait pas me donner de grands sabots, ce sabotier. En manière de compliment, il ne voulait pas convenir que j’ai au moins le pied de Charlemagne ! Puis je n’ai pas été à St-Chamond avec chapeau de charbonnier. D’un autre côté, y aller avec le chapeau que vous savez était ridicule et je voulais paraitre, auprès de votre ami Monsieur —–

comme un homme bien coiffé. Alors nouveaux stage et achat d’un chapeau d’un gris gagliardiniesque.

Enfin j’étais en séance à St-Chamond seulement vers les neuf heures et demi dix heures. Je me suis placé près du pont St-Jean. J’ai dans le tableau un morceau du fort et l’église Ste Ennemond. Je vous raconterai tout le voyage. Il me montre, une fois de plus, que je vous dois beaucoup, et beaucoup plus encore que je ne croyais. Vous avez fait que ce pauvre rapin de Roanne soit connu, apprécié, etc. Et maintenant je ne peux pas me croire à St-Chamond, perdu. On m’appelait par là, et même dans le tramway, Monsieur NOIROT gros comme le bras, photographe, peintre   en bâtiment, etc. m’ont reconnu à ma peinture là-bas.

Et on dit c’est pas du Gagliardini. Ca en a l’impression au premier abord mais vous devez être Monsieur NOIROT. Très épatant.

J’ai donc passé le dimanche des Rois en famille. Je vous assure que j’ai bien fait car le papa NOIROT a pris, hier, quelques heures de plaisir et oubli en voyant mes petits enfants : le gros Jean roi, et ma petite Zizille, ou Gilberte si vous préférez, reine.

Je rapporterai de la brioche de St Etienne et 1000 F. C’est fort joli. Je me demande si c’est bien moi ! Je vais travailler au tableau pour Monsieur MICHAUD, penser à faire quelque chose aussi pour Monsieur Ponéon et d’ici 8 jours certainement, je vous apporterai ça.

Ne m’en veuillez pas de mon brusque départ. Je connais ma pauvre petite femme et mes gamins sont terribles. Alors elle se fait une véritable terreur d’être seule à les maintenir. Figurez-vous que pendant mon absence, ils ont démonté la pendule. Je ne suis pas bien méchant non plus et ils m’ont ri au nez, et pris ma barbe quand, au retour, j’ai voulu gronder.

Je vais travailler votre dessin. Je suis assez content de St Chamond mais j’ai été peut être bien bête de me placer dans un endroit écarté. Il est vrai que je me suis perdu dans un tas de petites ruelles, et ayant de fil en aiguille trouvé la rivière, les deux rivières, Je me suis placé à leur jonction disant Monsieur Tiollier suivra la rivière. Je ne sais pas bien laquelle. Comme ça je ne le manquerai pas. J’ai eu tort de ne pas me mettre vers l’église mais ma toile était trop étroite et je vous assure que je ne pensais pas devoir vous manquer

au passage. Peut être même avez-vous été simplement retenu à St Etienne. Dans tous les cas, la journée s’est placée à travailler sans broncher, et quoique l’heure de midi se soit passée sans que je ne bronche d’une semelle, dominant la voix du ventre, j’ai attendu presque la tombée de la nuit pour lever l’ancre. J’ai donc fait une chose complète, un peu leste comme impression. Ce ne sera pas le goût de Monsieur Maignier parce que, justement, Monsieur Gagliardini fait des machins comme ça. Mais ma foi j’ai vu ça ainsi. Mais je préfère le gris dans l’ombre et j’y reviendrais, à ce motif.

J’ai idée de faire, pour l’exposition de Lyon, un coin de St Chamond. Donc à bientôt, et excusez ma longue lettre et mes façons de procéder.

Vous avez peut être descendu la rivière, et tandis que moi je me trouvais de l’avoir remontée, sans même trop savoir où J’étais, J’ai vu après, en descendant, que c’était mieux plus bas. Mais d’ailleurs voici le motif.

Mais l’église St Pierre est mieux et j’irai avec une toile de 1 m la faire pour l’exposition de Lyon.

Je vous serre bien affectueusement les mains et présente mes meilleurs sentiments à votre famille, etc.

Source :Dominique Noirot, petit-fils du peintre, que je remercie de son amabilité .

1900 est l’année de l’Exposition Universelle de Paris. Pour décorer le haut du grand escalier donnant    accès à son stand d’exposition, la Chambre de Commerce de Roanne, associée au Syndicat des fabricants participant à cette manifestation, demande à Emile NOIROT de composer un grand panneau.

La Revue forézienne se souvient, non sans humour, de leur démarche : «….Ils s’en furent donc trouver le maître et, des trémolos dans la voix, lui contèrent combien grande est la tristesse des malheureux éloignés du pays, sombre leur désespérance. Les Roannais sont éloquents et les artistes sont bons. NOIROT se recueillit puis, souriant dans sa barbe d’apôtre, leur dit:

Messieurs, j’ai une idée : puisque vos exilés ne peuvent aller à la montagne, pourquoi la montagne n’irait-elle pas à eux ? Que pensez-vous d’une page où Roanne, discrètement, ainsi qu’ il sied à une fille de bonne maison, montrerait aux yeux charmés quelque peu de sa grâce et de sa beauté, où, du fouillis de ses maisons, les cheminées des usines, semblables aux flèches des cathédrales, émergeraient dressant au ciel leurs têtes panachées dans une commune prière de travail et d’activité. Où,  .. enfin bref il parla..«

C’était rude besogne assurément pour le peintre que vouloir mettre de l’art dans une vue panoramique, fut-ce celle de notre Cité !

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Roanne vue du Gros chêne – 1900

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Un matin à Villerest – 1903

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Mon rosier à Villerest- 1906

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Mont Saint Michel – 1906

 

Oops ! 11 janvier 2008 – J.M MANTIS

Jean-Marc MANTIS

Aquarelles en Chartreuse.         conception-plusinfos  Aquarelles au Mont-Blanc  (lien au 20 sept.2009)

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Jean-Marc MANTIS, aquarelliste de renom, publie des ouvrages qui comme lui sont pleins de lumière, de poésie.  Son dernier livre, Aquarelles en Chartreuse, dont il a accepté spontanément que j’emprunte les photos présentées, sera suivi d’un autre ouvrage « Aquarelles autour du mont blanc »  qui devrait sortir à l’automne  2008.
MANTIS vit à Chambéry, organise des stages d’aquarelle et participe réguliérement au festival d’aquarelle de Pouilly-les-Nonains , en septembre chaque année. 

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Couverture du livre.

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Aquarelle réalisée.

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Arbres sous la neige

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Au détour de la route

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Qui est ce moine ?

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Notes et esquisses

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Oops ! 29 mai 2008 – Les vitraux de Marc CHAGALL

Marc Chagall 1887-1985

Portrait_of_Marc_Chagall       Portrait de Chagall par  Yury Pen

„J’ai choisi la peinture parce qu’elle m’était autant nécessaire
que la nourriture. Elle me
semblait être une fenêtre par laquelle je pouvais
m’envoler dans un autre monde »

Marc Chagall 1958

Moyshe Segal arrivé de l’endroit où les vaches volent dans les airs, les poissons jouent du violon et les amants unis dans des baisers passionnés s’élèvent dans les nuages, il a inscrit son chapitre du monde féerique dans l’histoire de la peinture, en se faisant connaître sous le pseudonyme de Marc Chagall. En tant que jeune peintre, il a commencé par l’observation des gens et apporté un monde de maisons de bois couverte de neige, de musiciens errants et de petits buveurs dans les métropoles européennes telles que Paris, Berlin ou New York, en y apportant le charme et l’amour de son pays natal.

Chagall a beaucoup voyagé dans le monde. Chicané par les communistes et puis par les nazis (ils ont jugé son art dégradable). Il a été obligé de changer plusieurs fois son lieu de séjour. Malgré cela il a fait beaucoup de connaissances intéressantes. Il est devenu ami entre autres avec Max Jacob et Guillaume Apollinaire, il était lié avec le couple de peintres Robert et Sonie Delaunay, son atelier parisien voisinait avec l’atelier d’Amadeo Modigliani ainsi qu’avec celui de Chaima Soutin, il entretenait des contacts avec les représentants du cubisme et du surréalisme. Pourtant malgré les rapports avec l’environnement de l’Avant-garde, il créait aux rebords du modernisme, absorbé dans son propre monde de l’imagination .La création de l’artiste très souvent a été comparée aux tableaux des surréalistes, pourtant le peintre lui-même s’est séparé de ce groupement en refusant officiellement d’y entrer en 1924. Il affirmait qu’il préfère peindre la vie que des rêves.

Il disait : « Ne m’appelez pas fantaisiste ! Au contraire je suis réaliste. J’aime le monde « . À l’aide des couleurs il racontait des histoires de sa vie, il parlait de son bonheur et de sa passion pour les femmes, il parlait de la beauté de la vie quotidienne. Sa peinture exprimait la passion de la vie!

http://www.vide.fr/vide/artysci/archiwum_chagall.html__jezyk_id–FR,kraj_id–DE

Le plafond de l’Opéra de PARIS.

chagall-opéra-chagall

 

Architecture intérieure

Peinture (Plafond peint)
Date : 1964

Artiste : Marc Chagall

Modèles : Tristan, Iseut, Daphnis, Chloé, Orphée, Eurydicé

Commanditaire : André Malraux

En relation avec : Igor Stravinski, Piotr Ilitch Tchaïkovski, Christoph Willibald Gluck, Alexandre César Léopold Bizet (Georges), Giuseppe Verdi, Jean-Philippe Rameau, Claude Debussy, Ludwig van Beethoven, Maurice Ravel, Modest Petrovitch Moussorgski, Johannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus Mozart, Richard Wagner, Louis-Hector Berlioz, Jules Eugène Lenepveu
http://www.insecula.com/oeuvre/photo_ME0000060489.html

Quelques vitraux….

Ce qu’il faut savoir:
Les peintres ne sont pas des « vitraillistes ».
Le peintre, guidé par les plans, les descriptions, les photos, exécute dessins et esquisses. Il fournit une maquette définissant les couleurs, les formes, le rythme des ombres et de la lumière. Vient ensuite le carton à grandeur d’éxécution déterminant le tracé des plombs, la découpe des verres, leur valeur colorée: verres plaqués, verres antiques, soufflés à la bouche, mordus à l’acide, etc.. »Allant du trait noir au lavis le plus léger, Chagall fixait l’intensité colorée de chaque verre et en modifiait la translucidité ». Le travail du vitrail est réalisé par un maître verrier. Pour Chagall, comme pour les autres peintres, le nom du maître verrier n’est pratiquement jamais cité. Le nom du peintre créateur reste, l’artiste verrier est oublié…. Réparons cet oubli.

….Charles MARQ….
Né à Paris en 1923.
Après unelicence de Philosophie à la Sorbonne il s’intéresse à la musique et fonde en 1945 avec Pierre Bonnard la « Société de Musique Italienne » à Reims.
En 1949, il épouse Brigitte Simon qu’il a rencontrée en 1946 et qui l’incite à dessiner. Il reprend avec elle l’atelier de vitraux de Jacques Simon à Reims. Après
la réalisation de vitraux personnels à Reims, Rethel et Lyon, il exécute, à partir de 1956, les vitraux avec Jacques Villon, Roger Bissière et Marc Chagall pour
la cathédrale de Metz. Jusqu’en 1985 ce sera lui qui réalisera tous les vitraux de Marc Chagall.

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Quelques mots émouvants de CHAGALL, en cliquant sur l’oreille.

Im Fraumünster Zürich

Le chœur roman qui remonte aux années 1250 à 1270 est très élevé (18m).

Le rouge sang « prophètes » sur la fenêtre de gauche (nord).

Le jaune « Sion » sur la fenêtre de droite (sud).

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http://www.salzmaenner.ch/projekte/2003/2003-04-05-chagall/index.html

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Vitrail  ( Nations Unies, New-York)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Chagall

LA RESTAURATION DU VITRAIL DE LA PAIX DE CHAGALL MARQUE LE SOIXANTIÈME ANNIVERSAIRE DE L’ONU ET LE CENTENAIRE DE LA NAISSANCE DE DAG HAMMARSKJÖLD

La Vice-Secrétaire générale s’exprime à l’occasion de la cérémonie d’inauguration

(Publié le 1er février 2006 – retardé à la traduction)

On trouvera ci-après le texte de l’allocution prononcée ce soir, au Siège, par la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Louise Fréchette, à l’occasion de la cérémonie d’inauguration du vitrail de la paix de Chagall.

 La cérémonie organisée aujourd’hui pour célébrer la restauration du vitrail de la paix de Chagall, fruit du travail acharné de la Maecenas World Patrimony Foundation, marque une étape importante dans l’histoire de l’ONU. En effet, nous célébrons à la fois les 60 ans de l’Organisation et le centième anniversaire de la naissance de Dag Hammarskjöld, dont le souvenir est immortalisé par le vitrail que nous avons devant nous.

 La carrière et la mort prématurée de Dag Hammarskjöld illustrent parfaitement les qualités les plus élevées qu’un fonctionnaire international puisse posséder : dévouement à la cause de la paix, souci de la médiation et disposition à risquer sa vie pour le bien de l’humanité. Malgré de nombreuses obligations professionnelles, il a vécu une existence paisible, expression de son amour de la culture et de la méditation.

 Il était donc approprié que le personnel de l’ONU et l’artiste Marc Chagall honorent la mémoire de Dag Hammarskjöld en lui dédiant ce vitrail de la paix, à l’occasion du troisième anniversaire de sa mort. Peintre français né en Russie, dont la carrière a couvert de nombreux continents, Chagall a créé des œuvres qui symbolisaient la communion des cultures dans la paix, l’amour et l’harmonie. La couleur qui domine dans le vitrail est le bleu, couleur qui, selon Chagall, était propice à la méditation.

 Sa place près de l’entrée de la salle de méditation, pensée et créée par Dag Hammarskjöld, met en relief ce lien.

 En haut, à droite, on voit des défenseurs de la paix et des martyrs morts pour la cause. Étant donné que l’une des œuvres musicales préférées de Dag Hammarskjöld était la neuvième Symphonie de Beethoven, Chagall a également intégré quelques notes du dernier mouvement dans le vitrail.