Petits plaisirs

Nouvelles, petits textes, histoires, poèmes, vidéos presque vraies…..

 

Abécédaires, vidéos décalées sur l’actualité et la région roannaise.  SYMBOLE VIDEO-icone

Le 7 février 2015 ——Le Toine et la faucheuse.    SYMBOLE VIDEO-icone

 

Incursion dans la B.D  livre-L

 

La reconstitution, petite nouvelle « imaginaire ? »  livre-L

Le tabac tue dit Georges, petite nouvelle, suivie de la vidéo      SYMBOLE VIDEO-icone

 

Fausse DERNIÈRE (Info courte)      SYMBOLE VIDEO-icone

 

Pour la route…..

drame-tintoret

 

 

 

Tati et sa pipe    appareil-photo-L

Cézanne et Dali, petite vidéo   SYMBOLE VIDEO-icone

Miguel Alcala, qui es-tu ?, petite vidéo  SYMBOLE VIDEO-icone

 

Le chat et moi, nouvelle illustrée        livre-L

 

 

Llivre-Le cahier des médisances,  texte-montage

 

 

Le dernier verre, courte nouvelle    livre-L

 

Furie , poème-vidéo     SYMBOLE VIDEO-icone

Surprises – 5

FausseDERNIEREDERNIEREDERNIERE….(Presque!)

 


 

       Alain Aupchion, a été retrouvé mort ce matin, enseveli sous les décombres de sa villa Château « Jolistoc », proche de Chantilly. Les termites seraient la cause de l’effondrement du plafond de la chambre principale de l’habitation. Alain Aupchion a été retrouvé étouffé sous 14 sacs emplis de stock-options.

       La famille éprouvée connaissait la présence de ce patrimoine, mais ignorait que la tonne et demie de compensations financières accordées par la Banque des Subprimes était stockée au-dessus de la chambre.

La famille envisage de porter plainte contre le livreur de pizzas, africain sans papiers, accusé d’avoir importé accidentellement des termites particulièrement voraces.

       La banque se dit scandalisé par le comportement du livreur et demande sa reconduction à la frontière.

       Le syndicat des livreurs, pour sa part, dénonce le mépris familial et le racisme abject de l’établissement bancaire.

       Les termites n’ont pu être interrogées mais le porte-parole du gouvernement a déclaré que toute la lumière sera faite sur cette affaire.

       Une loi anti-termites devrait être votée avant le mois de Décembre.

       Concernant les stock-options, la banque demande instamment à tous ses dirigeants de faire contrôler les charpentes de leur habitation et de sauvegarder leur patrimoine au sous-sol.

 Dès la nouvelle connue, des syndicalistes ont défilé ce matin à Chantilly et ont distribué les stock-options aux sans-papiers du département en chantant « C’est la lutte termitale ».


Affaire à suivre… Yag.

Surprises-1

Qui suis-je ?

Texte Maurice Gay

Merci à Marie Vergne pour ses illustrations.

Avant, je lisais.
Avant j’écrivais,
Enfin, j’essayais.
Avant je dormais.
Avant, j’étais seul.
Là maintenant, je ne sais plus.
Ma femme a un chat. Adorable d’ailleurs.
Excusez-moi une seconde.
Merci, me voila de retour.

Où en étais-je ? Ah! Oui, le chat. Un chat joueur, il a fallu que ça tombe sur moi. Une seconde, ça y est ! Oui, alors un chat qui joue avec une souris, pas une vraie, une en plastique poilu, une queue, et un bidule dedans qui fait du bruit, comme un petit pois, voyez !

J’ai eu le malheur de la lancer dans   l’appartement une fois. Quatre secondes
plus tard, pardon excusez-moi, ça y est !

Elle était à mes pieds (pas la chatte, enfin  si, elle aussi (c’est une femelle le chat), mais la souris. Et elle (le chat, enfin la chatte) me regardait, assise, tournant la tête et miaulant. Je rédigeais mes impôts, alors pour éliminer une contrainte, j’ai à nouveau jeté la souris au fond de l’appartement derrière des cartons.

Elle est partie d’un trait (la chatte, pas la souris, enfin si, elle aussi !). Trois secondes plus tard, elles étaient là l’une dans la gueule de l’autre (enfin, la souris dans …, ne chipotez pas, vous aviez compris) et la chatte (je vais l’appeler « C », comme ça vous me comprendrez mieux). Et la souris « S ». Une seconde SVP ! Où en étais-je ?  Oui, C m’attendait et miaulait à mes pieds. Bon, j’ai fait semblant de rédiger ma déclaration mais une patte s’est posée sur ma cuisse et en me penchant j’ai vu le regard de C qui semblait dire (enfin, pas son regard, c’est pour faire comprendre) encore…..

J’ai envoyé S sous les meubles, sur les meubles, dans un carton ouvert, pardon, un instant ! Merci. C la ramène toujours, en trottinant (On peut le dire pour un chat ?). Depuis une semaine, enfin un certain nombre de jours, je ne sors plus.

On dirait que C est devenue agressive.

Quand elle pose ses pattes sur ma cuisse, elle sort un peu les griffes. Mon pantalon est percé, des fils sortent dans tous les sens.

Ce qui me surprend c’est que si ma femme entre, elle (C) laisse tomber sa proie (S) et va se lover sur une chaise, (elle fait semblant de dormir…). Ma femme la prend dans ses bras et lui dit : « Tu dors tout le temps ma belle, ton maître ne s’occupe pas de toi ! ». Au début, j’ai répliqué, « Je viens de jouer avec la souris », tiens regarde et j’ai jeté la souris. C n’a pas bronché. J’ai récupéré S à quatre pattes et l’ai secoué (bling-bling) devant C. Ma femme et C m’ont regardé comme si j’étais un martien. Je ne dis plus rien maintenant.

J’appréhende le départ de ma femme. J’ai trouvé une parade quand elle est sortie. J’envoie S dans la cuisine et ferme la porte vitrée. C miaule en me regardant, les pattes posées sur le rebord du carreau. Si ma femme entre à nouveau, elle dit : « Mais alors, ton maître t’a enfermée, il ne t’écoute même pas ! » Je suis obligé de lui mentir : « Je remplissais mes feuilles d’impôts, et je n’ai pas fait attention ! »

Depuis quelques jours, C prend S et va la poser dans un coin, sous le frigo, par exemple, son coin préféré. Elle vient ensuite me griffer pour la récupérer. Me voila à quatre pattes pour   sortir S. A peine sortie, C la relance sous le frigo. J’ai l’impression que C c’est moi et C est moi.
L’autre jour, un agent de l’EDF est entré alors que j’étais à plat ventre dans la cuisine. Je lui ai dit que je cherchais S pour C. Il m’a répondu qu’il repasserait quand ma femme serait là, que ce n’était pas urgent, pas de problèmes a-t-il dit et il est reparti sans relever les compteurs.

La nuit, je rêve que je suis entouré de souris qui se cachent quand j’approche. Elles miaulent (comme de rire).

Neuf chats sont assis derrière un grand bureau et lèvent un petit panneau lumineux avec des chiffres dessus quand je réussis à prendre une souris. Ma femme (F, pour aller plus vite) me secoue et me demande de ne pas miauler. Il paraît que je la réveille. Excusez-moi une seconde ! Ma litière a disparu.

Ce matin, mon bol de café au lait était par terre, à coté de la gamelle de C. J’ai regardé F en mettant mon bol sur la table de la cuisine. Avant que je dise un mot, elle a repris le bol, l’a posé par terre et a dit :

  • – Non, pas sur la table, tu laisses des poils partout.
  • – Mais, j’ai toujours fait ça lui ai-je répondu, ébahi.
  • – Oui, mais ce n’est pas toi qui ramasse, vilaine fille!

C a miaulé de rire. Elles conspirent ! J’ai repris S dans la gueule et suis allé me lover dignement sur mon coussin. Vous ne m’aurez pas comme ça !

-Oh ! Mon minou a fait F en me caressant la tête.

C  s’étranglait en riant aux éclats et tapait sur la table avec sa patte.

Pendant quelques jours, le calme est revenu. Puis un événement a tout déclenché. J’étais seul, on frappe à la porte, le facteur entre. J’accours pour le saluer. Il me regarde et dit :

  • – Il est pas là ton maître?

J’ai craqué.

Je suis sorti en courant, j’ai sauté sur sa mobylette qui tournait  encore et me suis enfui. J’ai rejoint mon refuge et prépare ma défense. J’ai besoin de tous les témoignages de ceux qui m’ont connu.

Je vous en prie, aidez-moi à retrouver ma dignité. Ecrivez moi en adressant votre courrier à:   C, SOS égarés, chatterie du long séjour, 98853 LITIERE sous CHATS.

P.S : A vendre : Mobylette jaune avec sacoches, état neuf, prix à débattre.

Publié dans le N° 38 du Club du Chat des Forêts Norvégiennes (CCFN) de décembre 2008.

Surprises -2

C’est le troisième cahier qu’Edma remplit avec sa cousine Sophie, 28 ans à elles deux.
Elles l’ont baptisé « Cahier des médisances ». Tous les événements familiaux sont notés avec un humour pointu, sans souci du ridicule, mais sans méchanceté !

Elle feuillette un des cahiers avec malice..

Page 19

 

 

Des nouvelles de Tonton  Morris. Il est toujours en garde à vue. Il a volé une mobylette de facteur. (Voir article précédent !)

Il a perdu les pédales (si j’ose dire..). Une pétition l’a fait sortir du refuge où il s’était caché (La S.P.A1). Mais la justice est vigilante. Nous lui avons apporté des croquettes au commissariat. Il s’en est léché les moustaches.

Le 20 décembre 2008

1 – Dirigée par le père Jules (voir page 3)

Page 7

 

 

« Tante Roberte ressemble à Voltaire. Dans son grand manteau gris, les cheveux mi-longs permanentés, sa démarche claudicante, de dos j’ai vu Voltaire comme on le voit à Ferney-Voltaire. »

Le rire d’Edma, en cascade, se déclencha quand elle revit la photo de la statue découpée et collée.

Page 11

Cà c’est tonton  Marcel, mon préféré ! Chez le cardiologue, avec tata Louise.

 16 mai 2007.

 

 

Page 3

Le Voyage à PARIS pour

les 30 ans de mariage de Tata Louise et Tonton Marcel.

 

Le premier jour, au restaurant, après le cassoulet, tata avait encore faim.

Alors…

Mais le soir à l’hôtel avec Tonton Marcel, ça ne s’est pas très bien passé.

Tata a réclamé un prêtre pour l’extrême-onction.

Il a fallu appeler le SAMU. Il n’y avait plus de  place à Paris1. Alors on l’a envoyé à Toulouse (peut-être à cause du cassoulet..).

Tonton Marcel, ancien spéléologue, n’a pas été autorisé à l’accompagner dans l’ambulance.

Il est monté sur le toit et s’est couché sur l’ambulance.

 Jules, le  curé, qui venait d’arriver  a dit qu’il ne perdrait pas une seule de ses brebis (on a appris plus tard qu’il avait été hippie au Larzac) et a suivi  à Solex .

 

1-  Il n’y avait pas encore le superviseur de Roselyne !

A l’arrivée Tata allait mieux. Mais Tonton et le curé ont été hospitalisés en hypothermie. Comme il n’y avait pas assez de place, le SAMU  les a rapatrié  à Paris.

Tata, elle est rentrée directement à Roanne avec le Solex du père curé.

 Après tout est rentré dans l’ordre.

Enfin presque, puisque le curé  lui, il a quitté les ordres.

Maintenant il vit à Mably. Il est responsable de la S.P.A.

Il vient toutes les semaines manger un cassoulet à la maison.

On rit bien en écoutant leur aventure.  (Edma)

 

Texte de Maurice Gay.

 (Ces historiettes sont presque imaginaires, mais toutes contiennent des bribes de vérité, caricaturées, que reconnaîtront peut-être les acteurs…)

Surprises – 3

Le dernier verre.

 

La glace légère craquait sous les pas. Les cumulus lourds et noirs plombaient le ciel. Un vent froid et âpre pénétrait les vêtements, et emmenait les mots et la buée qui se formait sur les lèvres des présents.

Ils étaient nombreux, hommes, femmes à attendre sur le terre-plein en graviers du funérarium en ce mois de novembre.

Claudius Decase, leur ami, allait partir en fumées grises, grises comme le temps aujourd’hui. Ils étaient là, Jean-Pierre alias Coy, grand gaillard efflanqué, tailleur de pierres, humaniste, à la voix grave de baryton. Jean-Charles, facteur et comédien, tête de Fernandel, gouailleur, un sac de plastique à la main. Marcel, un malabar, gérant de bistrot et ancien rugbyman. Jojo, gringalet à la voix perché, compagnon de toutes les bringues. Madeleine « la Rouquine », la compagne attentive, la bouée de sauvetage de tous ces loustics. Elle en a écouté, consolé, engueulé en riant, en pleurant, dans le désordre. Et d’autres encore, des cas, des généreux au boulot comme dans la vie, des inventeurs de réalité, de rêves, de mise en scènes, amoureux de musique tendre ou échevelée, gratteurs de guitare, pas amasseurs de noisettes, toujours prêts à donner un coup de main sans autre forme. Un verre ensemble après, ou un peu plus jusqu’à des heures, à rire et à refaire un monde plus généreux.

Claudius leur ami, tonnelier de métier composait des poèmes en taillant le bois, en cerclant, inventait des outils, des méthodes, des situations théâtrales, des répliques, des brèves de comptoir. Parlons-en du comptoir justement. Il était à deux pas de l’atelier, le troquet de Marcel, copain depuis la primaire à Pouilly les Oies. C’était des retrouvailles chaque soir. Rires et pots de rouge sur le zinc en vrai zinc.

Il a commencé à rouler quand ses tonneaux ne l’ont plus fait. Les haltes au bistrot se faisaient plus fréquentes, plus longues. La maladie l’a emporté brutalement il y a trois jours.

La foule des amis est rentrée au funérarium.

« Pas de cimetières, disait Claudius, laissons la place aux vivants, aux bons vivants. La seule trace que je voudrais laisser est celle d’un verre sur le zinc, verre qui aura trinqué avec les vôtres, secoué par nos rires et nos larmes. »

Au moment du dernier départ, aller simple, avant que le cercueil s’engage dans le tunnel, Jean-Charles s’est approché et à ouvert son sac. Il a sorti une bouteille de rouge, un petit Macon bien parfumé, et deux verres ballons qu’il a posé sur la boite. Il a débouché la bouteille avec le petit bruit classique et a versé un peu de rouge dans les deux verres. Les amis surpris se sont approchés, émus et silencieux. Jean-Charles a trinqué avec le verre posé sur le cercueil et, comme s’il parlait au bar a dit :

« Claude, mon ami, pour la première fois, tu nous fais faux bond. Tu pars le premier. Ce verre  t’accompagnera  sur le dernier chemin. Au moment de trinquer, regarde-nous. Les rires et les larmes, l’étincelle de l’œil, la main sur l’épaule, et puis tu vas retrouver Georges, l’ami de toujours. Tu chantais, bien, c’est vrai :

Mais où sont les funéraill’s d’antan ?
Les petits corbillards, corbillards, corbillards, corbillards
De nos grands-pères
Qui suivaient la route en cahotant
Les petits macchabées, macchabées, macchabées, macchabées
Ronds et prospères
Quand les héritiers étaient contents
Au fossoyeur, au croqu’-mort, au curé, aux chevaux même
Ils payaient un verre
Elles sont révolues
Elles ont fait leur temps………..

Plutôt qu’d’avoir des obsèqu’s manquant de fioritur’s
J’aim’rais mieux, tout compte fait, m’passer de sépultur’
J’aim’rais mieux mourir dans l’eau, dans le feu, n’importe où
Et même, à la grand’ rigueur, ne pas mourir du tout
O, que renaisse le temps des morts bouffis d’orgueil
L’époque des m’as-tu-vu-dans-mon-joli-cercueil
Où, quitte à tout dépenser jusqu’au dernier écu
Les gens avaient à cœur d’mourir plus haut qu’leur cul
Les gens avaient à cœur de mourir plus haut que leur cul. »

 Le maitre de cérémonies, ahuri, bouche bée, privé de paroles est en déconstruction.

Les amis s’approchent et à leur tour trinquent avec le Glaude.

Pas de larmes, quelques sourires un peu crispés, mais….

En sortant du funérarium, une trouée de lumière perce le ciel sombre. Des reflets orangés, rouges marquent les nuages. Le vent a cessé. Le grand Coy dit tout haut :

« Bon Diou ! Glaude, tu aimerais ça ! » . Il se reprend et dit, en pointant le doigt vers le ciel :

« Glaude, c’est toi qui as fait ça ? »

 

 

Texte deMaurice Gay

(D’après les mots émus de quelques amis. Les noms, lieux, personnages sont de mon imaginaire. C’est l’émotion que j’ai voulu privilégier.)

Que le spectacle continue

Que le spectacle continue….

J’en suis encore ému. Je ne sais pas comment vous raconter ça.

Je vais le faire sans fioriture, comme nous l’avons tous ressenti. Notre ami Alain, après une longue, cruelle maladie est parti, sans plainte, avec dignité et cet œil toujours amusé, spectateur de la vie.

Sa passion d’enfant était le cirque. Pendant quarante années, il a côtoyé tous les cirques, troupes, collectionné les objets, les affiches, les cartes postales, les livres, les animaux sculptés, fait des recherches sur les événements circophiles de France et d’Europe. Il connaissait tout sur la transformation des compagnies, le nom des dresseurs, des jongleurs, des clowns. Les histoires d’animaux échappés, les rapports de police, les compte-rendu de la SNCF. Une véritable encyclopédie du cirque, sollicité de l’Europe entière. Au fil des ans, l’espace de stockage nécessaire est devenu l’équivalent d’un petit gymnase. Il était friand des manifestations sur le cirque et a participé, bien sûr,  à une de mes aventures sur ce sujet : « Dessine-moi un chapiteau » à Roanne, en 2007. Il connaissait Pierre Etaix et Bruno Arlès le jongleur, l’homme du cirque, nés tous deux dans la région. En un mot, sa vie était le cirque.

Il est décédé le 16 juin 2011. A la sortie de la cérémonie d’adieu, nous eûmes tous la chair de poule. Sur la rocade, devant le funérarium, en une longue procession, les véhicules du cirque Zavatta passaient lentement. Des camions cages, nous parvenaient quelques cris d’animaux. Coïncidence !

 

BOUCHERY- Alain

Il m’a semblé revoir son visage de Jean Ferrat éclairé d’un rire juvénile. Sa mort était aussi le cirque.

« Je veux qu’à la prochaine réunion des Historiens, à la fin de celle-ci, tu indiques que je ne viendrais plus, motif : j’ai changé de planète »

Alain dans un dernier courrier postal adressé par l’intermédiaire de sa fille Laure.